Rouquette Marcel
Marcel Rouquette est né le 27 août 1916 à Saint-Laurent-le-Minier. Après des études à Nimes, puis Montepellier, il entre à l'école de l'air de Salon-de-Provence le 15 novembre 1937 avant d'effectuer deux stages à Cazaux, pour le tir, et l'autre à Avord.
Il sort en août 1939 avec le grade de Sous-Lieutenant. Alors que la guerre vient d'éclater, il poursuit sa formation au CIC de Chartres à partir du 24 septembre avant de rejoindre, le 8 mars 1940, la 1ere Escadrille du GC I/5 à Suippes, sur Curtiss H-75.
Le 22 avril 1940, à 7 h 00, une patrouille simple composée du Sous-Lieutenant Rouquette, de l'A/C Bouvard et du S/C Morel (H-75 n° 59) intercepte, vers Sedan, un Dornier Do 17P de reconnaissance appartenant au 3.(F)/11 . Il est 7 h du matin et le bombardier tente de s'échapper en prenant la direction de la Belgique mais il est abattu avant de pouvoir y parvenir et s'écrase à Rancimont.
Le 13 mai, une patrouille triple réalise une mission de couverture sur l'Argonne entre 10 h 00 et 11 h 55. Alors que la mission se termine, les français se trouvent face à une quarantaine de bombardiers escrotés par autant de chasseurs Me 109. Malgré la disproportion des forces en présence, les français se lancent à l'assaut. Bien que rapidement submergés par le nombre, pris en chasse par l'escorte avant même
d'avoir atteint la nuée des bombardiers, le Slt Rouquette, à bord du Curtiss 125 obtient une victoire probable sur un Me 109 du II./JG 53 dans la région de Stonne, après avoir tiré sur un avion qui lui passait juste devant, provoquant l'émission d'un panache de fumée.
Dans l'exitation de ce premier combat particulièrement intense, les ordres clairs et posés de Marin la Meslée tranchent avec le confusion qui règne dans le ciel. Les pilotes agissent tant par instinct que par habitudes de manoeuvres milles fois répétées à l'exercice. Lorsqu'il se pose, le Slt Rouquette a épuisé toutes ses munitions.
Le 16 mai, c'est un appareil d'observation qui fait les frais d'une interception par 5 pilotes ((Lt) Dorance Michel (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Warnier François (S/C) Bressieux Jérémie (S/C) Tallent Maurice) qui ont décollé à 19 h 00 pour une mission de couverture au Nord de Reims. L'appareil pourrait être un Hs 126 du I.(H)/14 contraint de se poser à Vervins. Une fois regroupés, les pilotes français
interceptent un Dornier isolé qu'ils abattent près de Rethel. Pas moins de 9 pilotes se partagent cette victoire {(Lt) Dorance Michel (Cpt) Malaval (Lt) Vybiral Thomas Adolph (Slt) Warnier François (S/C) Bressieux Jérémie (S/C) Tallent Maurice (Lt) Marin La Meslée Edmond (Lt) Rouquette Marcel (S/C) Penzini Dominique} qui pourrait être un Do 17Z du 2.(F)/22 abattu près de Fumay.
Le 28 août 1942, le Lieutenant Rouquette et l'Adjudant Vuillemain, l'A/C Monchanin et le Lieutenant Le Calvez abattent au large de Port Lyautey un Wellington britannique. Le 8 novembre suivant, à l'occasion du débarquement anglo-américain, opération "Torch", il se blesse après s'être posé de manière brutale en campagne. Servant toujours dans l'unité, celle-ci perçoit des Bell P-39N Airacobra à l'été
1943 et participe jusqu'en août 1944 à des missions de protection côtière. C'est au cours de l'une de ces missions, alors qu'il dirige la deuxième escadrille (dépuis décembre 1943), qu'il remporte sa dixième victoire contre un Ju 88 en date du 18 mars 1944.
En septembre 1944, après avoir participé aux opérations du débarquement de provence, il prend le commandement en second du GC I/5 "Champagne". Il prend pied sur le sol métropolitain le mois suivant et effectue sa conversion sur P-47D avec lequel il poursuit les missions d'attaque au sol jusqu'en mai 1945.
Le Capitaine Rouquette est nommé commandant du Groupe en décembre 1945. Il quitte ce poste en mars 1946 pour rejoindre l'étét-major de la 1ere division aérienne. L'année suivante, il est nommé commandant en second de la base de Rabat puis, de 1952 à 1955, commandant de la 30eme Escadre de chasse de nuit à Tours. Après un passage au SHAPE, le Lieutenant-Colonel Rouquette assure, à partir de 1956, la direction
de la 13eme brigade aérienne à Colmar.
Admis à l'Ecole Supérieure de Guerre en octobre 1958, il en sort colonel et devient, en 1959, sous-chef d'état-major inter-armées à Alger. En février 1961, il est chef d'état-major du 1er CATAC à Lahr en RFA. En juin 1962, il est nommé commandant de l'école de l'air de Salon-de-Provence. Promu Général de Brigade en août 1962, il devient, en 1964, sous-chef d'état-major de l'Armée de l'Air. Générale de Division
Aérienne, il assure également à partir de 1966, les fonctions de président du Conseil Permament de la sécurité aérienne. Il quitte finalement l'Armée de l'Air le 1 janvier 1968.
Il est décédé le 26 juillet 1999 à Aix en Provence.